ÒÎÐ 5 ñòàòåé: Ìåòîäè÷åñêèå ïîäõîäû ê àíàëèçó ôèíàíñîâîãî ñîñòîÿíèÿ ïðåäïðèÿòèÿ Ïðîáëåìà ïåðèîäèçàöèè ðóññêîé ëèòåðàòóðû ÕÕ âåêà. Êðàòêàÿ õàðàêòåðèñòèêà âòîðîé ïîëîâèíû ÕÕ âåêà Õàðàêòåðèñòèêà øëèôîâàëüíûõ êðóãîâ è åå ìàðêèðîâêà Ñëóæåáíûå ÷àñòè ðå÷è. Ïðåäëîã. Ñîþç. ×àñòèöû ÊÀÒÅÃÎÐÈÈ:
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Chapitre IV Les excès de zèle de GavrocheCependant il venait d’arriver une aventure à Gavroche.
Gavroche, après avoir consciencieusement lapidé le réverbère de la rue du Chaume, aborda la rue des Vieilles-Haudriettes, et n’y voyant pas «un chat», trouva l’occasion bonne pour entonner toute la chanson dont il était capable. Sa marche, loin de se ralentir par le chant, s’en accélérait. Il se mit à semer le long des maisons endormies ou terrifiées ces couplets incendiaires[194]:
L’oiseau médit dans les charmilles Et prétend qu’hier Atala Avec un Russe s’en alla. Où vont les belles filles, Lon la. Mon ami pierrot, tu babilles, Parce que l’autre jour Mila Cogna sa vitre, et m’appela. Où vont les belles filles, Lon la. Les drôlesses sont fort gentilles; Leur poison qui m’ensorcela Griserait monsieur Orfila. Où vont les belles filles, Lon la. J’aime l’amour et ses bisbilles, J’aime Agnès, j’aime Paméla, Lise en m’allumant se brûla. Où vont les belles filles, Lon la. Jadis, quand je vis les mantilles De Suzette et de Zéïla, Mon âme à leurs plis se mêla. Où vont les belles filles, Lon la. Amour, quand, dans l’ombre où tu brilles, Tu coiffes de roses Lola, Je me damnerais pour cela. Où vont les belles filles, Lon la. Jeanne, à ton miroir tu t’habilles! Mon cœur un beau jour s’envola; Je crois que c’est Jeanne qui l’a. Où vont les belles filles, Lon la. Le soir en sortant des quadrilles, Je montre aux étoiles Stella Et je leur dis: regardez-la. Où vont les belles filles, Lon la.
Gavroche, tout en chantant, prodiguait la pantomime. Le geste est le point d’appui du refrain. Son visage, inépuisable répertoire de masques, faisait des grimaces plus convulsives et plus fantasques que les bouches d’un linge troué dans un grand vent. Malheureusement, comme il était seul et dans la nuit, cela n’était ni vu, ni visible. Il y a de ces richesses perdues.
Soudain il s’arrêta court.
– Interrompons la romance, dit-il.
Sa prunelle féline venait de distinguer dans le renfoncement d’une porte cochère ce qu’on appelle en peinture un ensemble; c’est-à-dire un être et une chose; la chose était une charrette à bras, l’être était un Auvergnat qui dormait dedans.
Les bras de la charrette s’appuyaient sur le pavé et la tête de l’Auvergnat s’appuyait sur le tablier de la charrette. Son corps se pelotonnait sur ce plan incliné et ses pieds touchaient la terre.
Gavroche, avec son expérience des choses de ce monde, reconnut un ivrogne.
C’était quelque commissionnaire du coin qui avait trop bu et qui dormait trop.
– Voilà, pensa Gavroche, à quoi servent les nuits d’été. L’Auvergnat s’endort dans sa charrette. On prend la charrette pour la République et on laisse l’Auvergnat à la monarchie.
Son esprit venait d’être illuminé par la clarté que voici:
– Cette charrette ferait joliment bien sur notre barricade.
L’Auvergnat ronflait.
Gavroche tira doucement la charrette par l’arrière et l’Auvergnat par l’avant, c’est-à-dire par les pieds, et, au bout d’une minute, l’Auvergnat, imperturbable, reposait à plat sur le pavé.
La charrette était délivrée.
Gavroche, habitué à faire face de toutes parts à l’imprévu, avait toujours tout sur lui. Il fouilla dans une de ses poches, et en tira un chiffon de papier et un bout de crayon rouge chipé à quelque charpentier.
Il écrivit:
République française.
«Reçu ta charrette.»
Et il signa: «Gavroche.»
Cela fait, il mit le papier dans la poche du gilet de velours de l’Auvergnat toujours ronflant, saisit le brancard dans ses deux poings, et partit, dans la direction des halles, poussant devant lui la charrette au grand galop avec un glorieux tapage triomphal.
Ceci était périlleux. Il y avait un poste à l’Imprimerie royale. Gavroche n’y songeait pas. Ce poste était occupé par des gardes nationaux de la banlieue. Un certain éveil commençait à émouvoir l’escouade, et les têtes se soulevaient sur les lits de camp. Deux réverbères brisés coup sur coup, cette chanson chantée à tue-tête, cela était beaucoup pour des rues si poltronnes, qui ont envie de dormir au coucher du soleil, et qui mettent de si bonne heure leur éteignoir sur leur chandelle. Depuis une heure le gamin faisait dans cet arrondissement paisible le vacarme d’un moucheron dans une bouteille. Le sergent de la banlieue écoutait. Il attendait. C’était un homme prudent.
Le roulement forcené de la charrette combla la mesure de l’attente possible, et détermina le sergent à tenter une reconnaissance.
– Ils sont là toute une bande! dit-il, allons doucement.
Il était clair que l’Hydre de l’Anarchie était sortie de sa boîte et qu’elle se démenait dans le quartier.
Et le sergent se hasarda hors du poste à pas sourds.
Tout à coup, Gavroche, poussant sa charrette, au moment où il allait déboucher de la rue des Vieilles-Haudriettes, se trouva face à face avec un uniforme, un shako, un plumet et un fusil.
Pour la seconde fois, il s’arrêta net.
– Tiens, dit-il, c’est lui. Bonjour, l’ordre public.
Les étonnements de Gavroche étaient courts et dégelaient vite.
– Où vas-tu, voyou? cria le sergent.
– Citoyen, dit Gavroche, je ne vous ai pas encore appelé bourgeois. Pourquoi m’insultez-vous?
– Où vas-tu, drôle?
– Monsieur, reprit Gavroche, vous étiez peut-être hier un homme d’esprit, mais vous avez été destitué ce matin.
– Je te demande où tu vas, gredin?
Gavroche répondit:
– Vous parlez gentiment. Vrai, on ne vous donnerait pas votre âge. Vous devriez vendre tous vos cheveux cent francs la pièce. Cela vous ferait cinq cents francs.
– Où vas-tu? où vas-tu? où vas-tu, bandit?
Gavroche repartit:
– Voilà de vilains mots. La première fois qu’on vous donnera à téter, il faudra qu’on vous essuie mieux la bouche.
Le sergent croisa la bayonnette.
– Me diras-tu où tu vas, à la fin, misérable?
– Mon général, dit Gavroche, je vas chercher le médecin pour mon épouse qui est en couches.
– Aux armes! cria le sergent.
Se sauver par ce qui vous a perdu, c’est là le chef-d’œuvre des hommes forts; Gavroche mesura d’un coup d’œil toute la situation. C’était la charrette qui l’avait compromis, c’était à la charrette de le protéger.
Au moment où le sergent allait fondre sur Gavroche, la charrette, devenue projectile et lancée à tour de bras, roulait sur lui avec furie, et le sergent, atteint en plein ventre, tombait à la renverse dans le ruisseau pendant que son fusil partait en l’air.
Au cri du sergent, les hommes du poste étaient sortis pêle-mêle; le coup de fusil détermina une décharge générale au hasard, après laquelle on rechargea les armes et l’on recommença.
Cette mousquetade à colin-maillard dura un bon quart d’heure, et tua quelques carreaux de vitre.
Cependant Gavroche, qui avait éperdument rebroussé chemin, s’arrêtait à cinq ou six rues de là, et s’asseyait haletant sur la borne qui fait le coin des Enfants-Rouges.
Il prêtait l’oreille.
Après avoir soufflé quelques instants, il se tourna du côté où la fusillade faisait rage, éleva sa main gauche à la hauteur de son nez, et la lança trois fois en avant en se frappant de la main droite le derrière de la tête; geste souverain dans lequel la gaminerie parisienne a condensé l’ironie française, et qui est évidemment efficace, puisqu’il a déjà duré un demi-siècle.
Cette gaîté fut troublée par une réflexion amère.
– Oui, dit-il, je pouffe, je me tords, j’abonde en joie, mais je perds ma route, il va falloir faire un détour. Pourvu que j’arrive à temps à la barricade!
Là-dessus, il reprit sa course.
Et tout en courant:
– Ah çà, où en étais-je donc? dit-il.
Il se remit à chanter sa chanson en s’enfonçant rapidement dans les rues, et ceci décrut dans les ténèbres:
Mais il reste encor des bastilles, Et je vais mettre le holà Dans l’ordre public que voilà. Où vont les belles filles, Lon la. Quelqu’un veut-il jouer aux quilles? Tout l’ancien monde s’écroula Quand la grosse boule roula. Où vont les belles filles, Lon la. Vieux bon peuple, à coups de béquilles Cassons ce Louvre où s’étala La monarchie en falbala. Où vont les belles filles, Lon la. Nous en avons forcé les grilles; Le roi Charles Dix ce jour-là Tenait mal et se décolla. Où vont les belles filles, Lon la.
La prise d’armes du poste ne fut point sans résultat. La charrette fut conquise, l’ivrogne fut fait prisonnier. L’une fut mise en fourrière; l’autre fut plus tard un peu poursuivi devant les conseils de guerre comme complice. Le ministère public d’alors fit preuve en cette circonstance de son zèle infatigable pour la défense de la société.
L’aventure de Gavroche, restée dans la tradition du quartier du Temple, est un des souvenirs les plus terribles des vieux bourgeois du Marais, et est intitulée dans leur mémoire: Attaque nocturne du poste de l’Imprimerie royale. Table des matières
Livre premier – Quelques pages d'histoire. 4 Chapitre I Bien coupé. 4 Chapitre II Mal cousu. 11 Chapitre III Louis-Philippe. 17 Chapitre IV Lézardes sous la fondation. 26 Chapitre V Faits d’où l’histoire sort et que l’histoire ignore. 35 Chapitre VI Enjolras et ses lieutenants. 50 Livre deuxième – Éponine. 58 Chapitre I Le Champ de l’Alouette. 58 Chapitre II Formation embryonnaire des crimes dans l’incubation des prisons. 65 Chapitre III Apparition au père Mabeuf 71 Chapitre IV Apparition à Marius. 77 Livre troisième – La maison de la rue Plumet 85 Chapitre I La maison à secret 85 Chapitre II Jean Valjean garde national 91 Chapitre III Foliis ac frondibus. 95 Chapitre IV Changement de grille. 100 Chapitre V La rose s’aperçoit qu’elle est une machine de guerre. 107 Chapitre VI La bataille commence. 113 Chapitre VII À tristesse, tristesse et demie. 117 Chapitre VIII La cadène. 124 Livre quatrième – Secours d’en bas peut être secours d’en haut 135 Chapitre I Blessure au dehors, guérison au dedans. 135 Chapitre II La mère Plutarque n’est pas embarrassée pour expliquer un phénomène. 138 Livre cinquième – Dont la fin ne ressemble pas au commencement 149 Chapitre I La solitude et la caserne combinées. 149 Chapitre II Peurs de Cosette. 152 Chapitre III Enrichies des commentaires de Toussaint 157 Chapitre IV Un cœur sous une pierre. 161 Chapitre V Cosette après la lettre. 166 Chapitre VI Les vieux sont faits pour sortir à propos. 169 Livre sixième – Le petit Gavroche. 174 Chapitre I Méchante espièglerie du vent 174 Chapitre II Où le petit Gavroche tire parti de Napoléon le Grand. 178 Chapitre III Les péripéties de l’évasion. 214 Livre septième – L’argot 233 Chapitre I Origine. 233 Chapitre II Racines. 242 Chapitre III Argot qui pleure et argot qui rit 252 Chapitre IV Les deux devoirs: veiller et espérer. 257 Livre huitième – Les enchantements et les désolations. 262 Chapitre I Pleine lumière. 262 Chapitre II L’étourdissement du bonheur complet 269 Chapitre III Commencement d’ombre. 272 Chapitre IV Cab roule en anglais et jappe en argot 277 Chapitre V Choses de la nuit 290 Chapitre VI Marius redevient réel au point de donner son adresse à Cosette 291 Chapitre VII Le vieux cœur et le jeune cœur en présence. 301 Livre neuvième – Où vont-ils?. 318 Chapitre I Jean Valjean. 318 Chapitre II Marius. 321 Chapitre III M. Mabeuf 324 Livre dixième – Le 5 juin 1832. 329 Chapitre I La surface de la question. 329 Chapitre II Le fond de la question. 334 Chapitre III Un enterrement: occasion de renaître. 342 Chapitre IV Les bouillonnements d’autrefois. 349 Chapitre V Originalité de Paris. 356 Livre onzième – L’atome fraternise avec l’ouragan. 360 Chapitre I Quelques éclaircissements sur les origines de la poésie de Gavroche. Influence d’un académicien sur cette poésie. 360 Chapitre II Gavroche en marche. 364 Chapitre III Juste indignation d’un perruquier. 369 Chapitre IV L’enfant s’étonne du vieillard. 372 Chapitre V Le vieillard. 375 Chapitre VI Recrues. 378 Livre douzième – Corinthe. 381 Chapitre I Histoire de Corinthe depuis sa fondation. 381 Chapitre II Gaîtés préalables. 388 Chapitre III La nuit commence à se faire sur Grantaire. 401 Chapitre IV Essai de consolation sur la veuve Hucheloup. 406 Chapitre V Les préparatifs. 411 Chapitre VI En attendant 414 Chapitre VII L’homme recruté rue des Billettes. 418 Chapitre VIII Plusieurs points d’interrogation à propos d’un nommé Le Cabuc qui ne se nommait peut-être pas Le Cabuc. 424 Livre treizième – Marius entre dans l’ombre. 431 Chapitre I De la rue Plumet au quartier Saint-Denis. 432 Chapitre II Paris à vol de hibou. 436 Chapitre III L’extrême bord. 440 Livre quatorzième – Les grandeurs du désespoir. 447 Chapitre I Le drapeau – Premier acte. 447 Chapitre II Le drapeau – Deuxième acte. 452 Chapitre III Gavroche aurait mieux fait d’accepter la carabine d’Enjolras 456 Chapitre IV Le baril de poudre. 458 Chapitre V Fin des vers de Jean Prouvaire. 462 Chapitre VI L’agonie de la mort après l’agonie de la vie. 465 Chapitre VII Gavroche profond calculateur des distances. 472 Livre quinzième – La rue de l’Homme-Armé. 477 Chapitre I Buvard, bavard. 477 Chapitre II Le gamin ennemi des lumières. 488 Chapitre III Pendant que Cosette et Toussaint dorment 495 Chapitre IV Les excès de zèle de Gavroche. 497 À propos de cette édition électronique. 510 Íå íàøëè, ÷òî èñêàëè? Âîñïîëüçóéòåñü ïîèñêîì:
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