Coupe syllabique en français

La coupe syllabique en français ne se produit normalement qu'entre deux sons consécutifs dans la séquence voyelle-consonne: p.ex. pa-no-ra-ma. Le français montre donc une nette tendance à la syllabation ouverte.

En français on observe des règles de découpage syllabique suivantes:

- Un groupe consonantique formé d'une consonne de l'ensemblef p,t,k,b,d,g.f,v] suivie de fr] ou [I] doit se rattacher à la voyelle qui suit: dé cl assé, dé pl acer

- Un groupe formé d'une seule consonne suivie d'une semi-consonne ([j γ w]) doit se rattacher à la voyelle qui suit: papier [pa-pje] aboyer [a-bwa-je] s*appuyer

- Un groupe formé de la consonne [s] suivie d’une autre consonne (ex: [sk] [sp] [st] [sv] [si] [sn]) peut se rattacher à la voyelle qui le suit: aspirer [a-spi-re] escalade [e-ska-lad]

- Un groupe de deux consonnes autre que ceux indiqués en (1) (2) et (3) sera découpé entre les deux consonnes. La deuxième consonne s'attachera à la voyelle qui la suit: parti [par-ti] lactée [lak-te] excès [ek-se]

- Un groupe de trois ou quatre consonnes sera généralement découpé après la première consonne: actrice [ak-tris] substitut [syb-sti-ty] abstrait [ab-stre]

On constate une certaine variation pour les groupes de trois consonnes commençant par la consonne [s ([spr] [spl]). Ainsi le mot «esprit» peut se découper de deux façons: [e-spri] ou [es-pri]

Au cours des expériences spécialement organisées P. Delattre est venu à la conclusion qu'il y a en français six principes qui gouvernent la coupe syllabique: 1) différence d'aperture; 2) différence de force d'articulation; 3) loi du moindre effort: 4) direction de la suite des mouvements articulatoires; 5) distance des lieux d'articulation; 6) place des consonnes par rapport à l'accent.

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