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Ïðîáëåìà ïåðèîäèçàöèè ðóññêîé ëèòåðàòóðû ÕÕ âåêà. Êðàòêàÿ õàðàêòåðèñòèêà âòîðîé ïîëîâèíû ÕÕ âåêà

Öåíîâûå è íåöåíîâûå ôàêòîðû

Õàðàêòåðèñòèêà øëèôîâàëüíûõ êðóãîâ è åå ìàðêèðîâêà

Ñëóæåáíûå ÷àñòè ðå÷è. Ïðåäëîã. Ñîþç. ×àñòèöû

ÊÀÒÅÃÎÐÈÈ:






LA COMPARAISON ET LA METAPHORE




 

La comparaison et la métaphore servent à créer des images. Il s’agit de rapprocher un comparé et un comparant qui appartiennent à deux univers différents. Le point commun qui les réunit attire l’attention du lecteur.

A. La comparaison:

Le procédé de la comparaison met en relation deux réalités. Trois éléments sont nécessaires dans l’énoncé: le comparé, l’outil de comparaison et le comparant. Les outils de comparaison sont variés:

 

Les noms Les verbes Les adjectifs Les adverbes et locution   Les prépositions
ressemblance similitude, en forme de, sorte de ressembler, sembler, avoir l’air, on dirait…   semblable à, pareil à, tel, analogue à     Comme, ainsi que, Plus que, moins que, aussi que En, de, «un nez en trompette»

 

Exemples:

 

- Belle comme le jour.

- L’infortunée hurlait comme une démente.

- Le ciel qui de bleu était devenu blanc, était de blanc devenu gris. On eût dit une grande ardoise.

 

- J’aimais toute la campagne, semée de petits bois et traversée par des ruisseaux qui couraient dans le sol comme des veines, portant le sang à la terre.( Guy de Maupassant)

 

- Le sable rouge est comme une mer sans limite.

Et qui flambe, muette, affaissée en son lit. (Leconte de Lisle, Les Eléphants.)

- Le seul témoignage un peu chaleureux était la table devant la fenêtre, dont l’étroit plateau, tel un pupitre d’écolier, était maculé de taches d’encre et de graffitis gravés du bout de la plume.

(Didier Decoin, La Femme de chambre du Titanic, 1991, Ed. Du Seuil.)

 

- Ces feuilles tombant toujours semblaient des larmes, des grandes larmes versées par les grands arbres tristes qui pleuraient jour et nuit sur la fin de l’année, sur la fin des aurores tièdes et des doux crépuscules.

 

(Guy De Maupassant)

 

- C’était l’automne. Des deux côtés du chemin les champs dénudés s’étendaient, jaunis par le blé fauché qui couvrait le sol comme une barbe mal rasée. (Guy De Maupassant)

- Vous mènerez tous les deux une vie calme et sans orage… comme deux moutons qui paissent dans la même prairie.

(Eugène Labiche, La Cagnotte, acte I, sc.6, 1864.)

 

{Cet extrait de Labiche renferme une comparaison évaluative qui crée un effet comique de dévalorisation des personnages.}

 

- Jaime la lune, ardente et rouge comme l’or.( Hugo)

 

- Mais les voyageurs sont ceux-là qui partent

pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons. (Baudelaire)

- Des mots anciens comme des bouquets de fleurs fanées! (Verlaine)

- Mon cœur bredouille en ma poitrine

Comme une vieille horloge. {point commun:bruit irrégulier} (Francis Jammes)

B. La métaphore:

Le procédé de la métaphore associe deux réalités. Le lecteur perçoit une ressemblance grâce à un effort d’interprétation. La métaphore n’utilise pas de mot outil. Dans la métaphore annoncée (ou in praesentia), le comparé et le comparant sont exprimés et liés grammaticalement. Dans la métaphore directe (ou in absentia), seul le comparant est exprimé. La métaphore filée est une suite de métaphores sur le même thème. La première métaphore en engendre d’autres dans la suite du texte.

Exemple de métaphore filée:

Bergère ô Tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin. (Apollinaire)

 

Exemple de métaphore annoncée (in praesentia):

“Je me suis baigné dans le Poème de la mer” (Arthur Rimbaud)

{Ce qu’il y a de commun entre le poème et la mer c’est le bain, l’immensité, le rêve, le voyage.}

 

Exemple de métaphore directe (in absentia):

Le médecin des statues. Les sèmes communs à médecin et à réparateur (= le comparé) sont nombreux (homme + conservation + rétablissement, etc.)

 

Exemples:

- Toute âme est un sépulcre où gisent mille choses.

- La mer, c’est la forêt.

- L’air est plein d’une haleine de rose {comparant humain absent, motif (haleine) exprimé}.

- Ces cheveux d’or sont les liens, Madame,

- Dont fut le premier ma liberté surprise. (Joachim Du Bellay) {caractéristique commune: ôtent la liberté}

 

- L’insecte vert qui rôde,

- Luit, vivante émeraude,

- Sous les brins d’herbe verte. (Hugo) {point commun: couleur verte et forme}

 

- Les branches d’arbres me caressent le visage. (Maupassant)

- Mon Dieu! Le bonheur est une perle si rare dans cet océan d’ici-bas! Tu nous l’avais donné, pêcheur céleste, tu l’avais tiré pour nous des profondeurs de l’abîme, cet inestimable joyau… (Musset)

 

- Le ciel se penche sur la terre et ne la reconnaît pas. (Superville)

 

- Ô douleur, Ô douleur, le temps mange la vie

Et du sang que nous perdons croît et se fortifie. (Baudelaire)

 

Les fonctions de la comparaison et de la métaphore

· La fonction explicative. Les deux procédés de style rendent concrète une idée abstraite. Ils servent à rendre plus intelligible une idée.

· La fonction créatrice ou poétique. En remplaçant un mot attendu par un autre, les comparaisons et les métaphores créent un écart surprenant. Ainsi se développe un univers second, souvent merveilleux ou fantastique. Ces comparaisons et métaphores interviennent dans les descriptions romanesques et la poésie.

· La fonction évaluative. Présents dans la stratégie argumentative, ce sont des moyens de valorisation et de dévalorisation propres à susciter des réactions émotives comme:

1. L’amusement par la caricature, notamment le zoomorphisme (homme=animal);

2. L’admiration par l’idéalisation (choix d’un comparant positif);

3. Le dénigrement par l’exagération ou l’atténuation (choix d’un comparant négatif). Ces comparaisons et métaphores interviennent dans la publicité, les discours politiques, les dialogues de roman ou de théâtre.


Exercices

/I/ Dans les exemples suivants, distinguez comparaison et métaphore. Dans quels cas peut-on parler de personnification, d’allégorie?

a. Ah Mort, le port commun, des hommes le confort,

Viens enterrer mes maux, je t’en prie à mains jointes.(Pierre de Ronsard)

b. Sa barbe était d’argent comme un ruisseau d’avril,

Sa gerbe n’était point avare ni haineuse.

[...]

Et toujours du côté des pauvres ruisselant

Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques. (Victor Hugo)

c. Jeunes gens le temps est devant vous comme un cheval échappé

Qui le saisit à la crinière entre ses genoux qui le dompte

N’entend désormais que le bruit des fers de la bête qu’il monte

Trop à ce combat nouveau pour songer au bout de l’équipée.

(Louis Aragon)

/II/ Dans chacun des exemples de l’exercice /I/, distinguez le comparé et le comparant. Indiquez quels effets produit leur rapprochement.

/III/ Expliquez le sens des métaphores suivantes qui sont passées dans le langage courant:

 

un rat d’hôtel - une tête de turc - un appétit d’oiseau - un bouc émissaire

/IV/ Dans les exemples suivants distinguez métonymie et synecdoque, et expliquez quel lien logique existe entre le terme employé et le terme remplacé.

Ex.: Il fait partie du Croissant Rouge. (Dans cette phrase, il y a métonymie de l’insigne pour l’organisme.)

 

1. Il a été enfermé à Sainte-Anne (hôpital psychiatrique).

2. Il est mis aux fers.

3. J’ignore le destin d’une tête si chère.

4. On attendait hier une réaction de la Maison Blanche après la décision du Krémlin. L’Elysée pour sa part, n’a fait aucune déclaration.

5. Votre sexe n’est là que pour la dépendance;

Du côté de la barbe est la toute-puissance.(Molière)

6. Étranger dont la voile a si longtemps longé nos côtes. (Saint-John Perse)

7. La poupe en pleine mer s’éloigne de la rive.

8. Elle nous quitta pour la tombe. (Victor Hugo)

9. Le pays tout entier a célébré la victoire de son équipe nationale.

10. La rue assourdissante autour de nous hurlait. (Baudelaire)

11. C’était une confusion, une fouillis de têtes et de bras qui s’agitaient (Zola)

12. L’Homme est mortel.

/VI/ Dans les exemples suivants, distinguez les antithèses et les paradoxes et étudiez-les.

a. Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre,

J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre.

Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire

Et dérober au jour une flamme si noire. (Jean Racine)

b. Ecrire un texte pour se moquer de la littérature, c’est faire de la littérature.

c. On appelle ce jargon beauté poétique...qui consiste à dire de petites choses avec de grands mots. (Blaise Pascal)

d. Puisqu’on ne peut être universel en sachant tout ce qui se peut savoir sur tout, il faut savoir un peu de tout (Blaise Pascal)

e. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. (Pierre Corneille)

f. On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes. (Voltaire)

g. J’embrasse mon rival mais c’est pour l’étouffer. (J.Racine)

h. Et monté sur le faîte, il aspire à descendre. (P.Corneille)

/VII/ Dans les exemples suivants, relevez les périphrases et étudiez-les.

a. Et le char vaporeux de la reine des ombres

Monte et blanchit déjà les bords de l’horizon. (Lamartine)

b. Mais aujourd’hui qu’enfin la vieillesse venue,

Sous mes faux cheveux blonds, déjà toute chenue,

A jeté sur ma tête, avec ses doigts pesants,

Onze lustres complets, mélangés de trois ans... (Boileau)

c. L’astre du jour, de ses rayons éclatants, réchauffa le pays tout entier.

/VIII/ Dans les exemples suivants, distinguez les hyperboles, gradations, litotes, euphémismes et étudiez leurs effets.

a. La jeune veuve

L’époux d’une jeune beauté






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